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10 ans d’histoire
Différentes voies pour comprendre la méditation
Depuis la création de l’École en 2005, Fabrice Midal et les intervenants de l’École ont cherché à éclairer le sens de la pratique de la méditation, entendue comme art d’être humain, en partant de différents point de vues. Ces réflexions s’articulent autour de sept voies qui sont comme sept portes permettant d’entrer dans la compréhension de la pratique.
La voie de la méditation
C’est la voie principale, celle à laquelle se rapportent toutes les autres. D’un côté, chacune des sept voies permette d’ouvrir une entente de ce qu’est la méditation. De l’autre, la méditation est le socle à partir duquel nous pouvons établir un autre rapport à chacune des voies, à l’amour comme à la poésie, à l’art chevaleresque comme à la philosophie.
La présentation de la méditation telle qu’elle est faite dans l’École s’appuie d’abord sur la tradition du bouddhisme tibétain, mais aussi sur la tradition zen ou encore sur certaines traditions occidentales comme les père du désert ou le pur Amour. Ses traditions sont les fondations sur lesquelles nous nous appuyons pour ouvrir une voie propre à notre temps.
La voie de la bienveillance
En l’abandonnant aux prises du sentimentalisme, notre monde a perdu tout rapport avec la grandeur de l’amour. « L’amour est ce qui meut le ciel et les étoiles » écrivait Dante. Ça n’est pas une affaire accessoire, au contraire, cela concerne le cœur de ce que nous sommes en propre. Un être humain ne saurait être pleinement humain s’il ne sait pas aimer.
Le manque d’amour est certainement une des choses dont notre monde souffre le plus. C’est la raison pour laquelle l’amour tient une place capitale dans notre École et nous présentons la pratique de la méditation comme étant avant tout un geste d’amour que nous nous accordons à nous-même.
La voie chevaleresque
La pratique de la méditation comporte une dimension d’aventure. Dans l’École occidentale de méditation, nous ne pratiquons pas uniquement pour notre bien-être personnel, nous pratiquons pour changer le monde, pour retrouver la grandeur d’être humain, pour établir une société plus harmonieuse et apaisée.
Si les instructions nous invitent à ne rien faire lorsque nous sommes assis sur notre coussin, méditation et action ne sont pas pour autant antinomiques, bien au contraire. La pratique de la méditation nous restitue dans notre dignité et nous donne l’allant pour œuvrer à rendre notre monde meilleur. C’est ce que nous découvrons dans la voie chevaleresque.
La voie des trois Yânas
Si nous ne présentons pas la méditation dans une perspective religieuse, nous étudions cependant les grands textes de la tradition bouddhique qui exposent le sens de la pratique. Grâce au travail de Fabrice Midal et d’Alexis Lavis qui ont entrepris une lecture critique et phénoménologique des textes traditionnels, nous découvrons que nous pouvons nous reposer sur une riche et solide tradition et y trouver les réponses aux enjeux actuels de la pratique.
Les enseignements se structurent notamment autour des trois yânas, qui sont les trois voies – ou véhicules – historiques du bouddhisme :
- le hinayâna est le véhicule de la simplicité dans lequel le pratiquant est invité à retrouver un sens de décence dans son rapport à lui-même comme dans son rapport au monde ;
- le mahayâna est le véhicule de la grandeur dans lequel le pratiquant travaille à libérer l’aspiration de son cœur à vouloir le bien de tous les êtres ;
- le vajrayâna est le véhicule de la continuité qui amène le pratiquant à découvrir le joyau contenu au cœur même de la confusion de son esprit.
La voie de la poésie, du rite et des arts
Parce qu’il est au plus proche de l’existence, l’art est le lieu à partir duquel on peut parler de la pratique de la méditation en Occident. Regarder une œuvre d’art, ça n’est pas simplement regarder un objet singulier, mais c’est regarder un objet qui, par sa seule présence nous met en relation au monde tout entier. De la même manière, écrire ou entendre un poème, c’est entrer en résonance avec le monde, élaborer un rite, c’est articuler les formes entre elles afin qu’elles fassent monde.
La pratique de la méditation nous permet de nous relier à la réalité de l’existence, à réaliser que nous ne sommes pas des êtres isolés sur nous-même, mais que nous sommes d’emblée en rapport avec l’entièreté du monde. La voie de la poésie, du rite et des arts permet d’explorer cette dimension de la pratique.
La voie de la psychologie bouddhiste
Pour nous, Occidentaux, la psychologie est une psychologie de la subjectivité. Nous vivons dans l’idée que nous serions des sujets isolés, que nous aurions tous un « moi » qui ferrait notre identité et que nous pourrions étudier comme une entité fixe et déterminée. Cette conception nous égare et nous éloigne de la réalité de notre existence.
Il existe dans la tradition bouddhiste des enseignements qui décrivent l’esprit humain avec une acuité inouïe. Ils travaillent notamment sur l’articulation entre sagesse et confusion qui ne sont pas envisagés dans un rapport de dualité mais au contraire dans leur profonde unité. Ces enseignements nous apprennent à reconnaître ce que nous sommes en propre – ce qui fait la singularité de notre existence – tout en nous libérant de la logique du moi.
La voie de la philosophie
Comment être un être humain ? Cette question est au centre de tout, et les sept voies sont aussi sept chemins pour tenter d’y répondre. C’est également la question centrale du philosophe.
Nous avons la chance de recevoir dans l’École des philosophes tels que François Fédier, Pierre Jacerme ou Hadrien France-Lanord qui, au travers de la lecture des grands textes et par un enseignement vivant et accessible, nous permettent d’approcher par le travail de la pensée l’énigme de nos existences et ainsi éclairer l’expérience de la pratique.