En 1960, 15 ans après la fin de la deuxième guerre mondiale, la philosophe politique Hannah Arendt suivit pendant dix mois à titre de journaliste le procès d’Adolf Eichmann, haut fonctionnaire allemand responsable de la logistique de la solution finale pendant le génocide nazi. Ce procès médiatisé fut singulier à plus d’un titre, mais surtout dû aux propos contradictoires d’Eichmann, qui ne cessa jamais de plaider son innocence pour les actes perpétrés, tout en reconnaissant les avoir commis.