Calculer la moyenne rend tout moyen

Photographie de deux chaises sur un tapis séparées par une table sur laquelle repose un soliflore avec une rose.
Fabrice Midal nous parlait hier des statistiques et des moyennes établies au nom d’une vérité « scientifique » qui donnerait à voir la réalité.
Mais une moyenne dit-elle quelque chose de vrai ? Par exemple, la moyenne des élèves d’une classe dit-elle le niveau de la classe ?
Si vous êtes 10 à lire cet article, que 5 d’entre vous le trouvent génial et lui mettraient une note de 19/20 et que les 5 autres le trouvent nul et lui donnent une note de 1/20… Nous arrivons à une moyenne de 10/20 pour le « taux de satisfaction » de ce post, moyenne qui ne représente aucun des avis réels !  Ni ceux qui adorent, ni ceux qui détestent.
Et c’est souvent comme cela : on nivelle par des moyennes toute aspérité, toute singularité, toute réussite, toute difficulté. La moyenne rend tout moyen.
Voici comment Fabrice Midal le disait hier soir :
 

« Les statistiques devraient être le reflet du monde et c’est le monde qui est devenu le reflet des statistiques… »

En ces temps de campagne présidentielle, on peut s’interroger sur la vérité des sondages, menés auprès « d’un échantillon représentatif de la population »… Ne sont-ce pas ces mêmes statistiques qui influencent nos pensées, nos avis, nos préférences ou nos votes ? Ne sont-ce pas ces chiffres, ces moyennes qui posent un écran entre nous et le monde ? Qui donnent à la réalité un tout autre visage ? Qui nous empêchent de voir pour de bon ?
 

« La poésie révèle ce qui en nous peut résister aux statistiques »

ajoute Fabrice Midal.
C’est pourquoi en ces temps troublés et incertains, où la politique se mesure à la force de ses « punch lines », où parler est de plus en plus difficile, l’écoute de l’art, qui nous permet d’habiter le monde en poète, est essentielle. Et pour cela la méditation offre une disposition majeure.
 
Marie-Laurence Cattoire
Dinard
6 commentaires
  1. Muriel Co dit :

    Merci à Marie-Laurence, Anne, Marine, Benjamin et Xavier pour vos posts qui me donnent un parfum, léger et réjouissant de ce séminaire auquel malheureusement je n'ai pas pu assister.
    Je me sens quand même en lien…
    Je pense bien à vous tous et vous embrasse,
    Muriel

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  2. Catherine Ternaux dit :

    "Mais nous, nous voulons être les poètes de notre vie, et d'abord dans les choses les plus modestes et les plus quotidiennes." Nietzsche, Le gai savoir.
    Je n'ai pas pu venir à ce séminaire non plus, mais savoir que ce séminaire se déroule en ce moment m'apporte un vrai bol d'oxygène à distance 🙂 !

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  3. Marie-Laurence Cattoire dit :

    Comme c'est bon d'avoir de tes nouvelles Catherine. Fabrice nous a parlé hier de l'homme de théâtre Claude Régy ; Claude Régy disait que nous pouvons créer des "chapelles de silence et les laisser rayonner". C'est sûr que le souffle de ce séminaire peut rayonner jusqu'à toi. Je t'embrasse. Marie-Laurence

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