Depuis que je tiens un crayon en main je veux écrire, des poèmes, des livres, des nouvelles, peu importe, écrire.

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Lors de son deuxième enseignement, Hadrien France-Lanord a montré, notamment, le déplacement qu’il y a à faire pour entendre ce qu’est une Parole poétique, à partir de la lecture de la conférence « … habiter en poète … » de Martin Heidegger (dans Essais et Conférences).
Un moment m’a particulièrement frappée, celui où il est question du fait d’écrire.
Sans doute parce que depuis que je tiens un crayon en main je veux écrire, des poèmes, des livres, des nouvelles, peu importe, écrire.
Par un ajointement heureux, Hadrien France-Lanord a mis des mots ce matin sur un écueil radical à l’écriture qui m’était apparu il y a quelques temps, moi qui voulais écrire.
L’écueil est qu’il n’est pas question de volonté dans l’écriture (et je vous laisse librement penser le parallèle avec la pratique de la méditation). En effet, il n’est pas tant question de vouloir écrire à propos de quelque chose que de se demander ce que la chose a à nous dire.

«Écrire c’est trouver la manière de dire ce qui ce dit à nous »

précise Hadrien France-Lanord.
Ainsi, les idées viennent à nous plutôt que nous les cherchons et, « s’il y a quelque chose à faire pour les laisser venir, c’est écouter ».
La Parole poétique n’est donc détenue par personne, elle est entièrement libre, elle n’a ni maître ni possesseur.
L’être humain – en poète – écoute et accueille la Parole qui s’adresse à lui « par effraction », souligne Hadrien France-Lanord.

Et, ensuite, quand l’être humain – en poète – l’a dit ou l’écrit, il en prend la responsabilité.

Marine Manouvrier

Dinard.

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