S’asseoir et ne rien faire

Photo de pratiquants de l'École occidentale de méditation, fondée par Fabrice Midal, méditant assis au bord de la mer
Lorsque j’ai commencé à pratiquer la méditation, je me souviens avoir passé beaucoup de temps à chercher la posture « correcte ».
Je m’asseyais et j’essayais, par un certain effort, de trouver une belle droiture, de relâcher les épaules et d’ouvrir ma poitrine.
J’avais en tête l’image d’une « bonne » posture et j’essayais d’atteindre cet idéal. Lorsque des douleurs au dos apparaissaient, souvent en raison des tensions induites par cette quête, je m’en voulais et je me jugeais sévèrement.
J’avais le sentiment de ne jamais y arriver…
Aujourd’hui, quelque chose dans ma manière d’aborder la pratique à profondément changé.
Plutôt que de commencer par chercher à avoir une « bonne » posture, je commence par un arrêt ! Au début de chacune de mes pratiques, je m’assieds et j’arrête tout ! Pendant quelques secondes, je décide de ne faire absolument rien.
Parfois, je me dis juste : « fous-toi la paix ! » et c’est tout !
Immobile, en silence, sans rien faire, je retrouve la vie qui est déjà là, la vie qui m’anime avant tout effort ! Je reviens au point zéro, à l’espace premier, libre et ouvert, du présent vivant.
A partir de ce champ de vie, je retrouve mon corps. Mon corps n’est plus cette image d’une posture parfaite, mais d’abord,  le lieu même où la vie se déploie.
Alors je découvre, ô surprise, comment la posture n’est pas une restriction de la vie, mais au contraire, une manière de la célébrer encore d’avantage !
Guillaume Vianin
Neuchâtel
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