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Entrées par Danielle MOYSE

Reconfigurer le monde à partir de la vulnérabilité

Est vulnérable ce qui peut être blessé, ainsi que l’indique l’étymologie « vulnus », qui signifie blessure. Blessure à l’occasion de laquelle un être peut mourir ou être tué. « Vulnérable », en effet,…
Image du tableau de Miró "Peinture" (1933)

Interview de Danielle Moyse sur Miró pour le Musée d’art moderne de Lille

Fin 2018, Danielle Moyse publiait, sur le blog des enseignants, un texte intitulé : « Le chemin d’humilité de Joan Miró », pour inviter ses lecteurs à se rendre à la grande exposition du Grand Palais, qui avait alors lieu à Paris. La lecture de ce texte a incité la réalisatrice de podcasts Elsa Daynac à interviewer Danielle Moyse
Tableau de William Turner

Révélation de la lumière, révélation de l’espace

Turner, ce regardeur infatigable qui a parcouru son Angleterre natale et l’Europe entière pour contempler la diversité et la somptuosité des paysages finit paradoxalement par les faire apparaître de telle sorte que nous ne pouvons plus en distinguer aucun détail, ni presque aucun contour ! Il semble étrangement que plus il les observe, moins il les voit, du moins si l’on entend par là qu’il en discerne les formes. Et pourtant ! Il déclare bien : « Je peins ce que je vois, et non ce que je sais être là ». Ce qu’il sait être là, c’est une montagne, un port, une tempête, un Yacht approchant de la côte, une Mer agitée avec des dauphins. Probablement, ces deux titres qui désignent les derniers tableaux exposés actuellement au Musée Jacquemart André (Turner, collection de la Tate, 26 mai 2020, 11 janvier 2021) désignent-ils ce qu’il sait être là, mais il a peint, restitué pour nous, ce qu’il a vu.
Image d'une peinture de Cézanne représentant un homme assis

Présence et dignité : assis comme un Cézanne

Je venais de faire une conférence sur le thème : « handicap et dignité », auprès d’étudiants en médecine, pharmacie, droit de la santé, quand je me suis aperçue, que l’exposition Cézanne et les maîtres, rêve d’Italie (Du 27 février au 5 juillet), qui vient d’ouvrir ses portes au Musée Marmottan, se trouvait à quelques stations de métro, du lieu où venaient d’avoir lieu cette rencontre. Je n’ai pas résisté à la tentation de m’y rendre immédiatement.
Photo d'un tableau moderne

Apprivoiser la peur dans la relation de soins

Quel lien pouvons-nous entretenir avec nos émotions ? C’est une question très importante que nous avons notamment eu l’occasion d’aborder récemment à l’École occidentale de méditation, où nous avons eu le plaisir de recevoir Dzogchen Ponlop, venu nous présenter son dernier livre : Emotional Rescue, paru en français sous le titre : Plan de sauvetage émotionnel.
Photo de Hans Hartung travaillant avec un grand rouleau

Je conjurai la foudre !

Un petit mot, chers amis, pour partager avec vous un enthousiasme : je suis ressortie sonnée de l’exposition Hans Hartung, au Musée d’Art Moderne de Paris ! Cet homme porte en lui le monde. Non seulement son époque en des abîmes qui ont pris d’autres visages, mais sont toujours les nôtres, mais aussi les forces du ciel et de le terre tout ensemble ! Fureur de vivre, fureur de peindre !
Photo d'un homme en chaise roulante ouvrant grand les bras face au soleil orangé

Qu’est-ce que le handicap peut développer de beau dans l’être humain ?

Le lundi 23 septembre 2019, j’étais invitée sur RTL, pour aborder cette question, avant la diffusion sur Arte, mercredi 25 septembre, du documentaire de Stéphanie Pillonca : laissez-moi aimer. Ce documentaire a filmé une troupe de danse, qui rassemble danseurs valides et handicapés. Le résultat est étonnant. Au cours de l’émission de radio sur RTL qui l’annonçait, il a été question de beauté, de bienveillance, de l’amour dans toutes ses dimensions, de compassion, de la confusion possible de celle-ci avec une pitié condescendante.
Image du tableau "La fuite en Égypte" de Nicolas Poussin

La confiance au cœur du péril

Le 25 mai dernier, je profitai d’un déplacement professionnel à Lyon, pour aller contempler La fuite en Égypte de Nicolas Poussin, acquis par le musée des Beaux-Arts, il y a une dizaine d’années.

D’autres tableaux, il faut en convenir, m’auraient arrêtée, si je n’étais principalement venue pour celui-là. De fait, je l’ai longuement regardé, et bien que j’aie fait la visite de l’ensemble du musée, j’y suis revenue à plusieurs reprises, observant en détail les dégradés de bleus des drapés respectifs de l’ange et de la vierge, puis du ciel et des montagnes lointaines, sur le fond desquelles se déroule la scène.

Tableau du Caravage datant de 1605-1606 représentant Saint Jérôme écrivant.

Un corps pensant !

Tel est le Saint Jérôme écrivant de Caravage ! Si vous voulez avoir sous les yeux ce que signifie la synchronisation du corps et de l’esprit préconisée par Chögyam Trungpa, allez vite voir ce tableau au Musée Jacquemart-André ! Saint Jérôme est le saint patron des traducteurs, celui à qui l’on doit la Vulgate, c’est-à-dire la traduction de la Bible en latin, à partir du Grec et de l’Hébreu.