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Entrées par Xavier RIPOCHE

Image d'un ensemble de végétaux

Être ensemble

Retour sur Paris après plus de deux mois de confinement en Ardèche. Cela fait drôle de n’avoir vu personne, ni collègues de travail, ni amis pendant aussi longtemps. Je me rends compte à quel point ces relations me manquent. Les conférences audio sur internet, même si ce sont des outils extrêmement précieux dans une situation de confinement, laissent un goût d’incomplétude. Quelque chose fait défaut. La présence est avant tout corporelle. Les êtres humains ont besoin d’être ensemble corporellement.
Couverture du livre " Bardo " de Chögyam Trungpa

L'expérience du bardo

Drôle de moment que cette période de confinement. Étrange sensation que de ne pas trop savoir où je suis. Je n’ai plus mes repères habituels. Je suis chez moi dans ma maison ardéchoise, mais c’est désormais aussi mon bureau, mon lieu de travail grâce aux nouveaux outils de collaboration à distance. Il me semble que le rapport au temps a changé depuis quelques semaines. Nous sommes au mois d’avril en cette année 2020, et j’ai l’impression d’être hors du temps, immobile, comme si les horloges s’étaient arrêtées. Situation inédite, terre inconnue, projets gelés, temps suspendu.
Image de trois cases de bande dessinée bleue sur fond blanc montrant Newton recevant une pomme sur la tête et découvrant la gravité

La légende de Newton : une expérience méditative

Le physicien Isaac Newton aurait dit-on découvert la loi de la gravitation universelle en contemplant la chute d’une pomme qui tombait d’un pommier. Il y a une légende bien connue à ce propos ; alors qu’il se promenait dans son verger, il aurait eu l’idée du phénomène d’attraction des corps vers la terre après avoir reçu une pomme sur la tête. C’est ce qui est illustré dans des dessins humoristiques de Gottlieb. Même si ce n’est qu’une légende, j’aime bien cette histoire qui dit quelque chose de l’expérience de la découverte d’un phénomène nouveau et me fait penser à la méditation.
Image en gros plan de deux mains jointes

Comment entrer en amitié avec la méditation

Il y a toujours une première fois à la pratique de la méditation. Pour moi c’était il y a environ quinze ans. J’ai vu depuis un grand nombre de personnes qui ont été initiées à la pratique. J’imagine que beaucoup d’entre elles n’ont pas poursuivi dans cette voie. Je me demande ce qui fait que la méditation devient un chemin ou pas ?
Image d'un portail forgé ouvrant sur un chemin à l'ambiance d'automne

Entrer pleinement sur le chemin de la méditation

À la fin du livre, « Le Procès » de Kafka est évoquée une parabole: la parabole de la loi. Il y est question d’un homme qui se présente devant la porte de la loi. Une sentinelle est là qui en garde l’entrée. L’homme demande la permission d’entrer mais la sentinelle lui répond qu’elle ne peut pas le laisser entrer maintenant. Plus tard, peut-être, mais pas maintenant. D’ailleurs, derrière cette première porte il y en a d’autres, plus difficiles encore à franchir.
Couverture du livre "Le sourire du courage" de Chögyam Trungpa

Le sourire du courage

Dans le chapitre sur le monde sacré du livre « Le sourire du courage », Chögyam Trungpa écrit : « L’aspect sacré signifie qu’on applique du courage à tous les gestes du quotidien, y compris se brosser les dents et faire la vaisselle. Il y a du courage partout, en tout temps. »
Photo aérienne d'un labyrinthe végétal

Fausses pistes

J’ai découvert par la suite que ces idées étaient des fausses pistes. La pratique de la méditation, loin de me replier sur moi-même m’a au contraire fait sortir de ma bulle. J’ai compris que méditer c’est avant tout être vivant. Ce n’est pas occulter nos problèmes mais apprendre à les voir, à faire pleinement l’épreuve de nos difficultés. Méditer c’est adopter une forme de discipline, se mettre au travail pour de bon, arrêter de rêver sa vie, apprendre à savoir ce qu’on veut vraiment, apprendre à aimer.

Où allons-nous ?

J’entendais hier à la radio que dans la catastrophe écologique que nous vivons, il faudrait que les chercheurs et les ingénieurs en agronomie aillent encore plus vite pour proposer très rapidement des solutions innovantes alternatives aux pesticides. On se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond dans notre modèle économique, et l’une des conclusions c’est qu’il faudrait avancer encore plus vite, comme pour rattraper la machine que nous avons construite et qui s’est emballée.
Photographie de Francisco Varela

Méditation et science : l'inscription corporelle de l'esprit

Dans son livre, L’inscription corporelle de l’esprit, Francisco Varela, biologiste et chercheur en neurosciences, disparu en 2001, analyse l’évolution des sciences cognitives. Les sciences cognitives ont pour objet de décrire, d’expliquer, voire de simuler les processus de la connaissance.