Explorer toujours davantage ce qui nous est familier !

photographie d'un paysage de bord de mer vu au travers des branchages d'un arbre en hiver.

En s’attardant sur la côte…

Vacances d’hiver à Saint-Lunaire, près de Dinard, où, dans deux mois, les participants au séminaire de l’École occidentale de méditation consacré à Narcisse se retrouveront, dans le Manoir de la Vicomté. Le temps est si radieux depuis quelques jours et contraste si nettement avec les tempêtes qui ont agité les arbres et la mer lors de cet hiver pluvieux et venté, qu’il invite, malgré le froid sec, à s’attarder sur la côte, sur les rochers et, au retour, dans les rues où l’on n’en a jamais fini de découvrir de magnifiques maisons de granit gris ou beige (le granit rose apparaissant du côté de Perros Guirec).
Ainsi, anticipant un bonheur futur, j’ai fait un petit détour en revenant en voiture de Saint-Malo vers Saint-Lunaire, par la Vicomté, le cœur doucement bercé par le souvenir de nos séminaires au Manoir qui s’y trouve, et par la perspective de celui qui nous sera proposé dans deux mois.

Les richesses intarissables du réel

Le Manoir était bien là, solide et élégant sur le ciel bleu azur : je nous y revois encore, je nous y vois déjà.Photographie du manoir de la Vicomté à Dinard.
Retour dans un même lieu chargé d’une parcelle de l’histoire de notre École et ouvert à une nouvelle page de son destin. Nous n’aurons jamais fini d’explorer les richesses de la méditation, pas plus que nous ne finirons d’explorer les ressources des lieux où se déroulent nos séminaires, pas plus que nous n’épuiserons les richesses de lieux que nous avions cru familiers et nous présentent toujours un nouveau détail, qui leur donne un nouveau visage…
Intarissable don du réel ! C’est le même Manoir, que j’ai toujours connu, depuis que j’ai choisi les côtes d’Armor comme pays d’adoption, et ce n’est pas le même. Je l’avais vu souvent, sans trop y faire attention, comme une passante extérieure regarde une bâtisse admirée, mais dans laquelle elle n’aura jamais l’occasion d’entrer. Et puis le Manoir m’est devenu familier grâce à nos séminaires, ainsi que la côte près de laquelle il est bâti, et de laquelle on peut voir Saint-Malo, sa tour Solidor, puis plus loin Dinard, se laisser prendre par le bleu saphir de l’eau qui vire à l’émeraude par temps agité, puis au gris anthracite par temps couvert : changeante, insaisissable et subtile comme nos émotions !

Surprise !

Photographie de bancs d'église en bois sur le dossier desquels des coussins colorés sont posés.

Comme l’air glacial, transparent, donnait à toutes choses des contours parfaitement précis, j’ai voulu pousser la promenade jusqu’à Dinard, où j’ai pris plaisir à regarder les splendides petits châteaux qui bordent la plage de l’Écluse. Et là, au détour d’une rue, je suis entrée pour la première fois dans l’Église anglicane : silence palpable, dans cette petite église au plafond et aux murs boisés, entourée de jonquilles ou, qui sait, de narcisses…
Et là, à ma grande surprise, j’ai découvert un lieu paisible où de très jolis coussins colorés, sans doute brodés par des fidèles, m’ont accueillie avec une générosité inattendue. J’étais si bien que je me suis assise sur les bancs de bois, et suis restée là, pendant un moment, à ne rien faire… J’ai été sortie de ma « méditation », par des visiteurs qui ont poussé la jolie petite porte en cuir bordeaux qui ouvre et ferme le bâtiment.

 

Moment de grâce et de paix qui, en un sens, m’a été offert par nos séminaires, puisque c’est le souvenir de ces derniers et la perspective du prochain qui m’avait amenée là. Séminaires qui m’ont en quelque sorte fait aimer encore davantage cette terre de Bretagne déjà tellement aimée !
On n’en a jamais fini de se familiariser avec le familier !

 

Danielle Moyse

Chennevières

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