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Entrées par Elisabeth LARIVIÈRE

Qi Gong et méditation : Le corps comme emprunt

Au chapitre 4, verset 16 du Bodhicaryavatara de Shantideva, traduit par Alexis Lavis comme "L'exposition des pratiques d'éveil" nous pouvons lire : Aujourd'hui en bonne santé, jouissant de nourriture et libre des dangers. Mais…

Méditants de pierre

Un après-midi d'hiver, lors d'une promenade avec une amie, au détour d'un chemin boisé j'aperçois au loin cette communauté de méditants. Je m'approche et m'invite à leur session. C'est un plaisir de pouvoir pratiquer au milieu d'un…
Image du tableau "Homme assis" de Cézanne

Homme assis II

Lorsque j'ai rédigé mon article intitulé Homme assis, il y a un mois, je n'ai pas joint l'image intégrale du tableau mais un détail. J’avais alors pour dessein de souligner l'importance de la rencontre réelle avec la peinture. L'absence d'image me semblait préserver l'effet de surprise pour quiconque s'aventurerait dans cette rencontre. Mais comme elle est devenue impossible à l'heure actuelle, je réitère mon propos, accompagné de l'image du tableau entier et en parlant davantage du visage.
Image d'un détail du tableau "Homme assis" (1905) de Cézanne

Homme assis

Debout face à l'Homme assis. Pile en face, à la bonne distance. Sur ma ligne d'horizon il y a le centre du tableau : la main droite de l'homme repliée en poing reposant sur sa cuisse. Ce poing irradie de lumière d'ocres bien que ce soit le muret, derrière lui, qui prenne et renvoie le maximum de lumière. Un fin liseré d'ocre rouge pur souligne le contour de la manche. Le chapeau de paille est en lumière aussi mais moins intense et il porte une ombre légère sur le visage. Une tache peinte très claire appartient au tissu jeté par-dessus son avant-bras gauche. Tous les blancs purs sont constitués de la toile laissée vierge.
Montage photo des portraits de Rosa Luxembourg, de Hanna Arendt et de Simone Weil

Rebellinnen

De récentes retrouvailles avec une amie me permirent un constat intéressant. Nous nous étions rencontrées car nos maris étaient des amis très proches et, lorsque cette amitié née et sauvegardée dans un cadre familial, fut bouleversée par un divorce, nous nous perdîmes de vue. Il y a quinze jours, presque trente ans plus tard, nous nous sommes vus à nouveau, elle, son mari et moi-même. Nous nous sommes rendus compte que l'amitié était intacte et que le plaisir d'être ensemble était toujours aussi vif. Pleins d'aspects sont restés pareils, l'intonation de la voix, la manière de se mouvoir, l'éclat du regard, des manières de parler, des expressions propres à chacun.
Illustration représentant un groupe de skieurs colorés sur le fond blanc du paysage enneigé

Quarantäne

Depuis le début du confinement je me demande pourquoi, en France, on appelle cela confinement et dans les pays de langue allemande on emploie le terme d'origine française Quarantäne ( accent tonique sur le ä ). En allemand, les mots d'origine française sont souvent bienvenus et agréables à l'oreille.
Image du tableau de Van Gogh "L'Eglise d'Auvers-sur-Oise

Le temps de la pratique

Lors d'une soirée de pratique de bienveillance aimante, une jeune femme a remarqué qu'il lui était facile de pratiquer quand tout allait bien mais que ce n'était pas évident quand la vie présentait des difficultés. En effet, quand ça ne va pas bien, cela ressort sur le coussin. Nous pouvons difficilement l'éviter. Mais souvent, voir nos difficultés, nos angoisses et impasses favorise un état où naît de la curiosité et donc de l'ouverture.
Photo d'une Vierge en majesté du XIIe siècle

Randonnées

Dans ma jeunesse, un des moyens de passer du temps avec mon père, alors très occupé par sa vie professionnelle, était de l'accompagner lors de ses randonnées alpestres en fin de semaine. Ce n'était pas vraiment des randonnées-rêveries ni des contemplations de la beauté du paysage, de la végétation ou des vues changeantes de l'horizon. Il y avait un but.
Vue de l'extérieur d'une chapelle en bois

Des lieux qui invitent à la méditation

En voyage, en vacances ou simplement en déplacement, il nous arrive de pratiquer dans des lieux incongrus où rien d'extérieur ne favorise la méditation. Je trouve cela toujours intéressant et éprouve à chaque fois à quel point la posture est précieuse car c'est elle le réceptacle de ma pratique, où que je sois. Et où que je sois, je peux m'établir en méditation tel un nomade établissant son camp. Je me rends compte aussi que méditer contribue à nouer un lien avec un lieu. Mais en tout pays, en toute ville, il est aussi possible de trouver des lieux qui invitent à la méditation.