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Entrées par Dominique SAUTHIER

Stage 5 : le stage de l’intégration et de l'accomplissement

Après avoir parcouru la première série de stages proposés par l’Ecole, le moment arrive, avec le stage 5, d’intégrer et de faire mûrir dans le silence propice et fécond d’une retraite tout ce qui a été déjà engrangé. Dix jours…
Tableau de Miro intitulé "Oiseau éveillé par le cri de l'azur s'envolant sur la plaine qui respire" 1968

Retrouver la vivacité du monde

Ce matin, quand je me suis assise sur mon coussin pour méditer, je me suis rendue compte que j’étais un peu éteinte ; je me sentais prise dans un léger brouillard qui me donnait une impression de lenteur, de lourdeur. Tout de suite, j’ai cherché des causes : pas assez dormi, ou trop dormi ? Mangé trop lourd, ou trop tard ? Et ensuite est venu tout ce que je devrais faire pour que ça n’arrive pas.
Photo de narcisses

Incertitude : mais que se passe-t-il ?

Chacun traverse cette épidémie différemment, et pour chacun, quelle que soit sa situation, c’est une épreuve. Mon expérience des retraites de méditation me permet de ne pas être trop déroutée par le silence, par la suspension de mes activités habituelles, et me retrouver seule à la maison n’est pas vraiment un problème. Je me réjouis même de ce moment d’arrêt, j’imagine le temps que j’aurai pour faire toutes sortes de choses jusque-là mises de côté.
Photo d'un sol de forêt

S'ouvrir à l'entièreté de la Vie

Souvent, je vais me promener le long du Rhône, sur un sentier qui trace une voie dans un bois peuplé de noisetiers, de petits chênes, de frênes, dont les troncs sont souvent enlacés par d’impressionnantes racines de lierres grimpants, ou habillés d’une mousse vert brillant. J’apprécie cette promenade où la présence des bêtes sauvages est perceptible, et où la nature semble encore vivre sa vie. En semaine, je peux marcher dans ce bois deux ou trois heures sans croiser d’être humain.
Photo d'une armoire ouverte, bien remplie

Le poids des choses, suite

Le sort d’une armoire vaudoise appartenant à ma grand-mère est resté en suspens pendant longtemps. Dans un premier temps, je voulais m’en débarrasser, la trouvant trop pesante et monumentale. J’avais le sentiment qu’elle envahissait mon espace vital et ne laissait plus de place à mes propres choix. Mais quelque chose résistait, j’ai décidé de ne rien décider, et de laisser apparaître ce qu’il y avait à faire.
Photo d'un paysage rural entièrement recouvert de neige

Bonne année !

C’est la fin d’une année et le début d’une nouvelle année. Un moment de passage, un moment pour dire au revoir à ce qui a été et pour faire de la place et accueillir ce qui sera. Un désagréable sentiment de vertige me saisit quand je me relie à ce temps qui passe. Tant d’évènements, petits et grands, sont survenus, tant de moments ont été vécus, tant de personnes ont été rencontrées ; certaines ont disparu, ou ont été effacées par la distance, et d’autres sont arrivées dans ma vie.
Détail d'une photo de Sigmar Polke

Le poids des choses

Depuis des années, j’ai accumulé des meubles, des objets, qui ont atterri chez moi après la disparition progressive de la génération de mes grands-parents. Mes parents me proposaient de prendre chez moi, (« c’est grand chez toi, tu as de la place »), le secrétaire de mon grand-père, la belle armoire vaudoise de ma grand-mère, le buffet, la vaisselle, les nappes, encore un secrétaire, et puis encore un lot de chaises, et ce petit guéridon…
Photo de dos de deux petites-filles de Dominique Sauthier

La pratique au carré

Peu après les neuf jours du Stage 4 passés dans le silence et l’immobilité d’une pratique intensive, je suis partie en vacances avec deux de mes petites filles. Le contraste a été tellement saisissant, que je me suis demandée comment relier deux expériences si diamétralement opposées. Pendant les neuf jours de retraite, je me suis progressivement posée, et toutes les résistances qui au début rendaient ma pratique difficile et inconfortable ont cédé pour laisser place à une présence simple et sans histoire où je me suis sentie en paix avec moi-même et ce que je rencontrais. Mes petites filles de 6 et 8 ans sont pleines de vitalité, une vitalité qui s’exprime par des rires joyeux et un infatigable besoin de mouvement, mais aussi par des disputes, des chamailleries, des plaintes et des cris.
Photographie de la frondaison d'un arbre à la fin de l'été.

La ronde des saisons

Nagori Dernièrement, j’ai lu un livre d’une auteur japonaise intitulé Nagori. Dans ce livre, Ryoko Sekiguchi parle d’une notion propre à la culture japonaise liée à la perception du temps, le nagori ; c’est un terme qui…