Le renversement radical de foutez-vous la paix

Nous nous trouvons tellement souvent dans une situation qui nous semble injuste et inextricable.
Foutez-vous la paix” m’a non seulement aidée à lever la pression mais en plus —quel miracle— à  trouver de l’humour dans ce qui m’arrivait et qui me semblait si lourd.
Je suis prise dans l’organisation d’une exposition dans laquelle je vais présenter mon nouveau livre et des sculptures réalisées entre autre pendant le confinement.
Toute mon envie d’envol et de réinvention de notre liberté qui me tient à coeur bouillonnent en moi.

 

Une pression d’enfer

Et voilà, la dureté glaciale de la situation de notre monde me tombe dessus:
On m’annonce: « vu les dernières restrictions, il va falloir imposer la présentation du pass sanitaire à l’entrée du vernissage ».
Je reçois cette décision comme un couperet qui me coupe le souffle et m’écrase le coeur.
Bien sûr, une très grande colère m’envahit et sa ribambelle d’arguments se débattent dans ma tête.
Je n’en dors plus et je brandis mon étendard.
Je me met une pression d’enfer, j’y arriverai.

Et la masterclass de Fabrice me prend par la main avec douceur et tendresse.

« Assied-toi et pose ton fardeau »

Houff, déjà c’est soulageant.
Merci Fabrice.

 

Accueillir ce qui arrive

“Fous-toi la paix, tu ne dois pas trouver la solution mais d’abord accueillir ce qui t’arrive, ce qui te touche et te révolte…”

Laisser du temps au temps.
Laisser se déposer tous les éléments de la situation.

Je me laisse inspirée aussi par Alexis Lavis qui dit:

« Le temps que l’on prend permet de nous rencontrer
c’est le temps de la pensée, qui laisse la place à l’imprévu »

Le temps de la méditation auquel on peut se confier.
Et oui, le cadeau précieux de l’imprévu, je n’ai pas besoin de construire tout le scénario toute seule. Peut-être on va m’écouter et alors la situation va se transformer.

Je me suis laissée guidée, j’ai écrit que cela me posait un problème. J’ai proposé de diviser le vernissage en deux événements de moins de 50 personnes puisque c’est le nombre autorisé pour l’instant en Belgique pour un événement à l’intérieur.
Ensuite, j’ai laisser faire le reste.
Je me suis foutu la paix, j’ai reconnu que je ne déciderais pas tout et j’ai choisi de ne pas aller contre le courant.
Ce n’était pas confortable, même un peu chaotique.
Il m’a fallu parler avec le bourgmestre qui se retranchait derrière les normes que l’on interprète comme bon nous semble, disait-il.
Grâce à “foutez-vous la paix”, j’ai senti que je ne mettais pas de pression dans nos échanges et pourtant je restais bien claire sur ce qui me tenait à coeur.
C’est comme si ma détermination était ferme et ouverte en même temps. Je laissais la place à l’autre de penser autrement.
C’est là que je vois de l’humour qui me remet à ma place.
Bien sûr, il faut montrer et dire que les décisions n’ont pas toujours beaucoup de sens et ne répondent pas toujours à la situation mais nous vivons ensemble dans ce monde.

 

La situation s’est renversée

“Foutez-vous la paix” m’a formidablement aidée à m’adoucir et à m’alléger.
La situation s’est renversée et le bourgmestre après s’être renseigné auprès des spécialistes, a autorisé la division du vernissage en deux événements distincts.
Je suis très heureuse et je sais aussi que si cela n’avait pas été le cas je ne me serais pas effondrée.

 

Sylvie Storme

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