Partir en voyage avec son ours en peluche

Photographie d'un ours en peluche assis dans un train et regardant par la fenêtre

Apprendre à apprécier notre beauté naturelle

Dans son dernier livre Mindfulness in Action, paru en 2015 (pas encore traduit en français) Chögyam Trungpa présente de manière originale et rafraîchissante la méditation.

Il explique que méditer consiste à établir une relation de plus grande intimité avec soi. Grâce à la pratique, on apprend à apprécier tous les aspects de soi et de son expérience, même les parts les plus rudes. Notre expérience est toujours neuve, surprenante voire même parfois irritante.

 

Ainsi il écrit :

« Tout ce qui est en nous est une situation naturelle. C’est une autre dimension de la beauté du monde. Souvent, les gens partent en voyage pour visiter des pays inconnus, escalader des montagnes, faire des safaris en Afrique pour observer les girafes et les lions ou vivre une aventure en Antarctique. Mais c’est bien plus simple et bien plus immédiat d’apprécier la beauté naturelle de soi-même. C’est en réalité bien plus beau que la flore et la faune, bien plus fantastique, rude, coloré et plaisant. »

La respiration comme compagnon

Pour effectuer ce voyage, établir ce lien d’amitié avec soi et découvrir cette situation naturelle qui est la nôtre, nous avons comme compagnon notre respiration.

Dans son livre, Chögyam Trungpa explique :

« Quand nous pratiquons la méditation, la respiration est notre ourse en peluche. Nous sommes avec notre respiration comme est l’enfant qui joue avec son ours en peluche. Quand l’enfant est agité ou mécontent, la présence de son ours en peluche le console. Puis, une fois apaisé il s’en désintéresse. Toutefois, son petit ours est toujours là et il peut toujours revenir vers lui. Notre respiration c’est pareil. »

Respiration et attention

La prochaine journée de Pleine présence organisée à Genève le 25 mars aura justement pour thème l’exploration de la respiration et de l’attention.

Nous avons souhaité organiser cette journée autour de plusieurs questions.

Par exemple, nous explorerons plus amplement en quoi la respiration nous fait entrer dans la danse de la vie ou encore, pour reprendre les mots de Chögyam Trungpa, nous verrons en quoi la respiration nous aide à apprécier la beauté de notre situation naturelle.

 

Guillaume Vianin

Neuchâtel

1 commentaire
  1. Julien VALLÉE dit :

    Ho merci Guillaume !
    Penser l’Ours en peluche, le Doudou, l’objet transitionnel, pour la respiration… Ça change tout pour moi ! J’avais toujours cette perplexité face à elle, de l’agacement, parfois de la satisfaction, et du controle sur le non-controle surtout, et donc de l’agacement, etc…
    Mais la je peux envisager et experimenter, tisser un lien relationnel, où plutôt me rendre curieux et joyeux de ce lien « déjà-là ». En prendre soin.

    J’ajoute donc ceci à ta parabole du bourdon et du velux, de ton étonnement éternellement joyeux devant l’existence de la fontaine et de la source, et puis surtout, quand je suis en galère quand je médite, j’entends, avec ton accent et ta voix si pleine : « Comme vous êtes, c’est O.K… ». C’était dans un stage 2 de l’été dernier.

    Bonne journée Guillaume.

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