Photo d'un paysage végétal

Routine or not routine ?

La méditation est pleine de paradoxes. Je crois que c’est un des aspects qui m’enthousiasme le plus : la concernant, on ne peut jamais s’installer confortablement dans une croyance, une opinion, un point de vue établis pour de bon.
Photo d'une Vierge en majesté du XIIe siècle

Randonnées

Dans ma jeunesse, un des moyens de passer du temps avec mon père, alors très occupé par sa vie professionnelle, était de l'accompagner lors de ses randonnées alpestres en fin de semaine. Ce n'était pas vraiment des randonnées-rêveries ni des contemplations de la beauté du paysage, de la végétation ou des vues changeantes de l'horizon. Il y avait un but.
Photo d'un écran d'ordinateur où l'on peut lire "DO MORE."

Le salaire de la peine

Il y a quelques mois, dans les rayons de ma librairie de quartier, je suis interpelée par la couverture d’un livre, Le salaire de la peine. Que peut bien recouvrir ce titre choc ? La quatrième de couverture est tout aussi frappante: « En France, la souffrance au travail se porte bien : 30 000 burn out, 3,2 millions de personnes en danger d’épuisement, 400 suicides par an… Un marché économique s’est donc créé autour des risques psychosociaux… »
Photo de Shunryu Suzuki, en posture de méditation

Le sens naturel et ordinaire de la posture

Pour entrer en rapport à la présence, il y a un moyen tout simple, à portée de main, c’est de prendre appui sur le corps. Le corps est un moyen tout à fait privilégié, incontournable même, pour cultiver le sens de présence. C’est certes très simple, mais pas si évident pour nombre d’entre nous. Et pour cause, dans la vie, parfois, le corps n’en fait qu’à sa tête. Nous ne lui portons pas d’égard.
Détail d'une photo de Sigmar Polke

Le poids des choses

Depuis des années, j’ai accumulé des meubles, des objets, qui ont atterri chez moi après la disparition progressive de la génération de mes grands-parents. Mes parents me proposaient de prendre chez moi, (« c’est grand chez toi, tu as de la place »), le secrétaire de mon grand-père, la belle armoire vaudoise de ma grand-mère, le buffet, la vaisselle, les nappes, encore un secrétaire, et puis encore un lot de chaises, et ce petit guéridon…
Couverture du roman graphique "Méditer, le bonheur d'être présent" de Fabrice Midal

Le bonheur d'être présent

Je me souviens très bien, enfant, que je n’appréciais pas les bandes dessinées. Beaucoup de camarades en lisaient autour de moi, me vanter les exploits de Lucky Luke, de Spirou ou de Blueberry mais je n’y comprenais rien. Dès que j’ai su lire, c’est dans les romans que je me plongeais avec délectation, laissant mon imagination créer, d’après la description de l’écrivain, l’apparence de tel personnage, les tonalités d’un décor de chambre ou celui d’un jardin d’automne, l’atmosphère d’un château ou d’une église… Il en a été ainsi pendant des décennies.
Couverture du livre "Le sourire du courage" de Chögyam Trungpa

Le sourire du courage

Dans le chapitre sur le monde sacré du livre « Le sourire du courage », Chögyam Trungpa écrit : « L’aspect sacré signifie qu’on applique du courage à tous les gestes du quotidien, y compris se brosser les dents et faire la vaisselle. Il y a du courage partout, en tout temps. »
Image d'une déité courroucée de la tradition thibétaine

Sur le front

Lors du décès du chanteur juif montréalais Léonard Cohen le 7 novembre 2016, un commentaire de ce dernier sur la guerre a circulé sur les réseaux sociaux pour disparaître ensuite rapidement, tant il était incompréhensible et choquant pour la plupart de ses admirateurs. Dans une interview donnée à son retour aux USA après avoir participé à la guerre du Yom Kippour de 1973 en Israël, Leonard Cohen exprima en effet son enthousiasme pour la guerre en ces termes : « War is wonderful. They'll never stamp it out. It's one of the few times people can act their best. There are opportunities to feel things that you simply cannot feel in modern city life. »
Détail d'un tableau : pommes sur une table

Regarder, voir

Tous nous avons des yeux, peu voient. Voir, en un premier sens, c’est voir ce qui est là devant. Je vois des pêches  dans le panier… Tous le monde voit ainsi. Or, ce n’est pas ainsi que l’on est voyant. Peintre de pommes, Cézanne, manifestement est un voyant. Il voit de l’invisible, un très étrange invisible, ne demandant qu’à être vu…. Comment parler de cet invisible?