La précision est mère de la douceur.

Photo floue d'une fleur
La première fois que j’ai entendu cette phrase, c’était en 2005, à l’occasion d’une réunion de préparation d’un week-end de méditation.
Certains bénévoles s’inquiétaient d’être trop stressés ou trop brusques avec les participants, impressionnés par la tâche qui leur était confiée. Tous n’aspiraient qu’à une chose sans savoir comment faire : être le plus accueillant possible, de la plus grande douceur possible.
Fabrice Midal a répondu alors « la précision est mère de la douceur ».
Cette phrase m’a percutée en plein cœur. Jusque là je savais que je pouvais faire preuve de précision, j’étais même connue pour ça. Mais j’avais peur de ne jamais savoir être douce.

Qu’il soit ainsi possible de faire le lien entre les deux m’a ouvert une voie que depuis j’explore dans ma vie, dans mon travail, dans ma pratique.

Par exemple j’ai enfin compris qu’il est très important d’aborder la méditation sans se culpabiliser, sans brutalité, sans en faire une obligation de plus. Mais plutôt de la regarder comme une expérience humaine, profonde, fondamentale.

Pour cela, il s’agit de bien établir sa pratique, avec précision et douceur.
C’est pourquoi dans les stages nous passons tant de temps à expliquer en détails la méditation, la posture, le souffle, l’esprit, les émotions…
Et comment habiter son corps avec douceur ?
Ce n’est pas parce que nous restons immobile que nous n’entrons pas en rapport au corps. Au contraire ! Ce rapport est peut-être plus évident à comprendre lorsque l’on bouge, que l’on danse ou que l’on se promène. Et pourtant la méditation est un espace intime et profond de rencontre avec le corps.
Une rencontre de la plus grande douceur.
Car cette immobilité nous montre précisément combien nous sommes vivant, elle dévoile un espace rare dans lequel nous pouvons apprécier d’être un être corporel et vivant. Méditer est très physique, c’est une expérience pleine de sensations, qui nous invite à pendre le plus grand soin de ces sensations  la vue, l’ouïe, l’air sur notre peau, les tensions, les douleurs, les battements de notre cœur, notre souffle…
Ainsi, au fil des ans, la précision que j’aiguise grâce à la méditation m’apprend à accueillir les choses et le monde avec davantage de douceur.
Marie-Laurence Cattoire
Paris
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